Une origine angevine
Les seigneurs des Rues, dont le fief dépendait de la seigneurie de la Roche-Diré en Anjou, affirment avec vraisemblance être issus de la maison de Rougé, d'ancienne Chevalerie, citée dès le XII° siècle. Elle viendrait d'Emery, seigneur des Rues, qui aurait été le fils de Guillaume, seigneur de Rougé et de Derval, vivant au début du XIV° siècle et de Demoiselle de Neuville.
Toutefois cette descendance n'est pas prouvée et la famille des Rues ne prit le nom de Rougé qu'au XVI° siècle, après extinction des différentes branches dûment reconnues de la lignée de Rougé.
Sa filiation certaine remonte à Huet, seigneur des Rues, marié en 1375 à Jeanne d'Erbrée, dont le fils Jean, épousa en 1388 Marie de Vrigné, et en 1421 Jeanne d'Orvaux. Son fils, Étienne épousa Anne du Boys en 1447. De ce mariage naquit Pierre, Chevalier, seigneur des Rues, Panetier de Louis XI, marié en 1477 à Françoise d'Anès qui lui donna Robert de Rougé, seigneur des Rues.
Marié en 1510 à Louise Foureau, son fils Mathurin, Gentilhomme de la Chambre, Député de la noblesse aux États Généraux de 1576 épousa en 1554 Renée du Vieille dont il eut deux fils René et Jacques
René de Rougé, seigneur des Rues épousa en 1637 Marie Jousseaume qui lui donna 2 fils. L'ainé, Pierre, seigneur des Rues fut maintenu noble en 1667 sur preuves de 1530. Il épousa en 1660 Avoye de Chérité et en eut Pierre, dit Marquis de Rougé.
La lignée se poursuit jusqu'à la fin du XIX° siècle.
Une branche s'est établie en Île-de-France qui donna :
- les seigneurs de Clorebois dont plusieurs membres furent Maîtres d'Hôtel Ordonnance du Roi au XVII° siècle
- les Barons de Sourdon
- les Comtes de Sommerive.
(Source Grand Armorial de France) Documents fournis par Michel Desrues
Á la Révolution bien des nobles abandonnèrent leur particule et certaines branches de Desrues pourraient bien venir de quelques "ci-devant" des Rues.
Le 10 juillet 2000 Anne-Marie Barthélemy, née Desrues, originaire de Faÿ-lés-Nemours (77) transmettait les renseignements suivants.
"Les Desrues ont été très nombreux à Faÿ-lés-Nemours, même si actuellement ils ont presque disparu de cette ville.
Dans le passé, Faÿ appartenait à la famille de Rougé :
- en 1650 Jacques de Rougé, Marquis du Plessis Bellière,
- à sa mort en 1655 sa veuve,
- puis Jean Gilles de Rougé , Marquis du Plessis Bellière (décédé en 1707)
Ensuite, Catherine de Rougé, Duchesse d'Elbeuf le donna à son cousin, Comte François Pierre Olivier de Rougé, dernier seigneur de Faÿ
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L'église ci-contre est celle de Faÿ, elle est empruntée du site de Jean-Pierre Hofstetter